Cavaliers Voyageurs de l'Andlau

La feuille de nénuphar en .com

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L'Histoire de l'Association

1. 1979, il était une fois …

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Neuf copains que les activités d’extérieur attiraient, s’essayèrent dans le tir à l’arc, la botanique, le ski de fond, la bicyclette, la ballade à pied en forêt, enfin tout pour se retrouver dans la nature (Un tant soit peu écolos en quelque sorte). Très vite, ils se sont aperçu que les chevaux à l’œil morne et la lèvre pendante, qu’ils rencontraient dans les prés, à l’orée de la forêt, pourraient constituer un moyen de déplacement à la hauteur de leurs espérances d’évasion.

La question principale était de rejoindre rapidement les clairières vosgiennes. Il apparaissait que ces chevaux seraient susceptibles de leur permettre de déboucher, sans essoufflement préalable, leur bouteille de Zotzenberg (le fameux Sylvaner de Mittel) aux lieux espérés.

Ce qui fut rêvé fut entrepris, et les premiers chevaux furent abordés avec un œil soupçonneux, mélange indéfinissable de confiance et d’inquiétude, d'admiration pour le service à rendre, mais persuadés que les difficultés surgiront compte tenu qu’ils n’avaient manifestement pas l’aspect d’une placide bicyclette (Avez-vous déjà vu des oreilles de vélo qui se couchent lorsqu’on l’approche ?).


Les plus prudents allèrent prendre des leçons au club voisin d’Obernai. Les autres firent confiance à leur sens inné de l’improvisation dans les moments difficiles. Ils comptaient aussi sur les conseils des copains qui, après quelques leçons auraient découvert à coup sur, tous les secrets du « maniement de la bête ».

Et puis il fallut des selles, des brides, que sais-je ? Là, la grande rafle des greniers voisins commença. Fort heureusement pour eux, Mittel, village de vignerons s’il en est, donc de gens conservateurs, regorgeait dans ses charpentes poussiéreuses de selles d’armes de tous les protagonistes de la dernière guerre. Abondaient fers, brides, fontes, sacoches et autres sabres abandonnés par les armées en déroute.

L’aubaine ! … De plus ils étaient curieux et avide de savoir. Ce fut pour eux l’occasion de devenir spécialistes de ce genre de matériel. Les vieux qui savaient encore furent ravis d’expliquer, tous étonnées que ces jeunes remettent en service de telles vieilleries. Et puis c’était l’occasion de passer le flambeau avec la joie de constater qu’il ne s’éteint pas !

Patiemment fut remontée une « belle cavalerie » d’extérieur, belle époque, qui par essence même, ne ressemblait pas à celle des « cluab’s ».


La selle type 1874 de l’armée française devenait la marque de reconnaissance autant par l’aspect extérieur que par les commentaires que son confort rudimentaire suscitait aux postérieurs des utilisateurs et des plaies qu’elles occasionnaient immanquablement lorsqu’elles étaient consommées sans modération …

De là à créer une association, sorte de confrérie pour aller conquérir les sommets vosgiens, équipés en dragons ou en hussards de la garde impériale, il n’y avait qu’un pas, … de cheval, qui fut vite franchi !

Le 31 Janvier 1979 sur le registre des associations de Sélestat était inscrit une société hippique dénommée :

« Les Amis du Cheval de Mittelbergheim et Environs »

Avec les « environs », il y avait déjà bien là, un souci de conquête non dissimulé !

 

 

2. Les Membres fondateurs

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Le Président en était Jean-Pierre Picard, le plus remuant de l’équipe, et rapidement devenu le spécialiste de la datation des bouts de cuir racornis et de l’origine de toute boucle oxydée de harnachement de cavalerie. Elu seul à la tête de la troupe, il lui fut adjoint deux vice-présidents, aussi fêlés que lui de selles 74 en les noms de Paul Iller et Gautier Wetzler.

Soucieuse de pérennité, l’Association a aussi désigné deux secrétaires, merveilleuse entraide dans les tâches délicates et ingrates, angoisse partagée de la forme et de la faute d’orthographe : c’était Michel Adam et Marie Odile Picard. Et par sécurité, deux trésoriersMarcel Mathern et Raymond Schneider.

Et pour compléter les neuf, deux assesseurs, Jean-Pierre Adam et Léon Braun.

 

 

3. Des débuts plein d’entrain

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L’Association se met au travail et organise de nombreuses fêtes, particulièrement celles en l’honneur de St Georges, patron des cavaliers. Ses chasses au Renard font succès dans la région et les participations sont nombreuses. Ils sortent beaucoup dans les Vosges et sont présents à tous les Rallyes et rassemblements de cavaliers en Alsace. L’équipe est véritablement gonflée à bloc.


En 1981, Monsieur Jean Sabatier, officier de cavalerie et grand cavalier par ailleurs, devient Président d’honneur. Le verre à la main, au milieu de la troupe des passionnés, il fait revivre les épopées de la cavalerie, inépuisable en histoires de corps de garde.

 

 

4. Le Hungersberg est triste

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En 1983, la troupe se démotive et se sent fatiguée par toutes les manifestations. Certains découvrent les techniques anciennes de l’attelage, d’autres troquent leur « 74 » pour une bicyclette. Le président démissionne, c’est un peu la déroute. Les chevaux sortirent de moins en moins à la conquête des Vosges. Le Hungersberg, qui domine Mittel, s’en attrista et pleura beaucoup …

Pour essayer de se remonter le moral, l’Association change de nom en 1984 et devient :

« Les Cavaliers Voyageurs de l’Andlau »

Rien n’y fait et la dissolution est envisagée par les sept derniers membres lors de l’assemblée générale.

 

 

5. A Ch’Val vers un deuxième souffle

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Mais le Président d’honneur, qui a de l’expérience, s’accroche au terrain. Il fait remarquer que dans les Statuts, l’objectif n°2 de l’Association est l’organisation de sorties et de randonnées équestres. C’est exactement ce que font certains, chaque printemps et tous les étés depuis 1979 en participants aux Rallyes nationaux et internationaux en Suisse, Allemagne, etc … Il propose donc que l’Association reprenne ces voyages à son compte et poursuive dans le respect des traditions qui a fait sa notoriété. De vieux randonneurs tels Malou, Henrix, Michel, bien sur, Georges, Marcel et Martine, Bernard et sa Bergère, et bien d’autres rejoignirent l’association et ce fut promptement reparti !


De nouveau le principe de la conquête des Vosges fut remis au goût du jour, avec du matériel plus moderne, sans oublier les fameux ponchos verts. Les effectifs se regonflent rapidement et l’ambiance « rando » revient s’installer chez les CVA. Partis de 7, nous arrivâmes rapidement à 77 …

En 1985 Daniel Dudragne est élu Président, un homme passionné par le cheval qui à su transmettre cet amour à de nombreux. Au joli mois de mai, à l’occasion d’un compte rendu sur le Rallye de Guémar, la Grenouille, feuille de choux de l’association, sort timidement de son Andlau. Depuis lors, sur sa tête de cheval, elle prend de plus en plus d’assurance et d’audace.


Les années passent au pas des chevaux, hors des routes encombrées et agitées, les Cavaliers Voyageurs de l’Andlau vivent la campagne, son histoire, les saisons et retrouvent le rythme de la vie d’autrefois.

Aujourd’hui, l’effectif est composée de plus d’une centaine de membres tous conquis par le tourisme équestre de qualité, et respectueux de l’environnement.

"A bientôt sur un chemin ! ..."